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Item
1090
Artist
Georges St. Pierre
Origine
Province of Quebec, Canada
Description
Crayon on board -
Condition*
Beautiful condition -
Measurements
Canvas 21.5 X 27.5 inch - Original 1970's Frame 31 X 25 inch - Glass + Special Wood (Maple) quality grain varnish facing.
Photography
Provided by Antique, collectibles & Vintage Interchange
Location
Montréal, Canada
Valued

Original Art including Frame*: Suggested Price: $1500.00 CA.   (*Estimated replacement price of original frame: $150.00 CA)   

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     Georges St. Pierre (1927-1985):

ENGLISH VERSION FOLLOWING THE FRENCH ONE;

La meilleure biographie de St-Pierre a été publiée dans le livret "L'événement" en 1999,
dont le texte est repris ci-dessous.
Les Productions de la muse Clio.

St-Pierre, Georges, (Cote officielle d'artistes du Québec 1978)

ST-PIERRE LÉGENDAIRE en est le titre. Saint-Pierre fut mystique et il sera légendé. Les habitués de la vieille capitale et les survivants de l'époque de la bohème de Québec connaissent les lieux hantés par son passé... S'étant disputé avec le gardien des cieux, l'autre Saint-Pierre, on dit qu'il rôde toujours dans la ville. D'autres disent qu'au cœur du faubourg, il est possible, très tard le soir, de le voir déambulant, aviner, à la recherche de lui-même. Nous savons cependant, et cela est certain, qu'il est de retour, pour quelques semaines, à l'intérieur des murs de l'impasse des deux anges.

L'œuvre unique de Georges Saint-Pierre (1927-1985) fut reconnue pour la première fois par une critique du journal Le Devoir, Lyse Nantais, en 1961 : "C'est une vision extrêmement intéressante dont la première qualité est la vigueur et la deuxième, le refus de toute complaisance. Saint-Pierre est, sans nul doute, une personnalité forte, ne craignant pas d'aller jusqu'à certaines outrances, détestable sur le plan plastique, mais rassurant par leur audace même."  Elle situe l'oeuvre comme faisant partie d'un courant artistique des années 1950, le misérabilisme. Mais, Saint-Pierre ne veut être rattaché à aucun groupe. Nantais explique dans son article: "l'artiste affiche une certaine indifférence quant aux réactions diverses qu'inspirent ses toiles. Il ne se veut engager dans aucun groupe, ne croit pas à un mode d'expression en particulier et vit âprement sa propre aventure". Le peintre est indépendant et autodidacte, deux qualités stimulées par le rejet et le mépris durant les douze années précédentes.

Originaire de Chicoutimi, où il a vu mourir son père à l'âge de douze ans (1939), il quitte la région, de 1948 à 1958, pour faire de courts séjours dans la métropole. Il essaie même de s'y établir. Saint-Pierre cherche à entrer en contact avec les automatistes ; il rêve d'une rencontre avec Borduas. Les sources ne renseignent pas sur ses tentatives de fréquentation, mais indiquent qu'il n'a jamais réussi à s'intégrer au groupe qui semblait, d'ailleurs, le rejeter. De la même manière, il a été rabroué trois fois" par l'école des Beaux-Arts de Montréal qui le considérait sans talent ou... trop barbue. Il en a profité pour visiter les tavernes mal famées où il a découvert ses sujets d'étude de même que rencontré les gens qu'il a aimés et respectés. Malgré les revers, Montréal lui a permis de rencontrer Paul Gagnon, qui l'a initié à la peinture, et Arthur Villeneuve. Suite à ces diverses expériences, il s'est établi à Québec.

La ville de Québec fut celle des grandes rencontres. En trois ans, il a exploré plusieurs avenues avant de forger son style unique. Marco Labrecque, dans un article du Soleil de 1973, décrit l'univers dans lequel il gravitait à son arrivée: "C'est l'époque de l'Arlequin, un café où l'alcool était fourni par les clients eux-mêmes, et les rencontres vont bon train, dans l'escalier de fer du Petit Champlain: Fred Garon, Gilles Vigneault, Raoul Roy, Marie-Claire Blais, Christian Larsen, Réginald Martel, Claude Carette, Louis-Paul Hamel, Suzanne Paradis, François Lafortune et beaucoup d'autres.".  C'est l'époque de la bohème qui commence.

Pendant les deux premières années de cette période, il a travaillé, d'abord sur l'automatisme non figuratif, ensuite sur la pensée humaine.- il voulait peindre des émotions. Son travail sur l'automatisme non figuratif a abouti, en 1959, à une exposition individuelle, portant sur des études de Jackson Pollock, au Palais Montcalm, bientôt, il s'est dit fatigué de copier les autres et Roger Huard l'a convaincu de donner suite à une vieille idée: devenir le personnage central de ses oeuvres. Ainsi, en 1961, Huard, propriétaire de la Galerie la Huchette, présentait une exposition des tableaux de Saint-Pierre. Lyse Nantais le rencontre, l'histoire et la légende se mettent en scène.

À partir de cette exposition, il commence à s'afficher comme un misérabiliste, mais en a toutefois amélioré le terme qualificatif, en le faisant précéder du terme "subgrondation", afin de se distinguer d'un quelconque mouvement étranger. Il détaillait son style ainsi: "la prise de conscience de la vie quotidienne du "père Marius" ou de "Popsy" par des artistes qui l'expriment [...] la subgrondation misérabiliste n'est pas une école littéraire ou artistique, c'est un état, un mode de vie, celui des petits vieux du Quartier latin, des femmes appuyées à leur fenêtre pour commérer et des enfants sales qui s'amusent dans la rue."  Le journaliste Claude Savoie faisait remarquer que, parmi les artistes qui pratiquaient ce style en 1963, on retrouvait les noms de Pierre Bédard (poète), Denys Morisset, Suzanne Paradis, Gilles Vigneault, Marie-Claire Blais et Louis-Paul Hamel.  

En 1962, un article, "Cette toile pousse-t-elle les gens à se suicider", paraissait dans le Petit Journal. L'auteur signalait qu'une peinture de Georges Saint-Pierre, intitulée " Les suicidés ", était d'une telle détresse que deux jeunes femmes, en le voyant, avaient tenté de mettre fin à leurs jours. L'époque de la bohème, qui s'étire pour Saint-Pierre jusqu'en 1965, en était une de profonde affliction et de désarroi, trouble alimentée et soutenue par un alcoolisme démesuré. Malgré tout, Saint-Pierre ne se voyait pas entièrement malheureux". À l'hiver 1965, il était au plus profond de son image désolé. Il habitait une chambre sans chauffage d'où il est sorti pour suivre une cure de désintoxication. Les peintures de cette époque sont, dans la plupart des cas, une représentation des plus tristes sentiments humains.

Au sortir de sa thérapie, il a rencontré Michel Champagne qui est alors devenu son premier gérant. Ce dernier l'empêchait de vendre ses toiles pour quelques verres de bière. Saint-Pierre incarnait un modèle de productivité et s'alliait avec Pierre Cantin. Un an après, il a recommencé à boire et, en mai 1966, Gilles Vigneault a écrit à son sujet le poème suivant:

Horrible de beauté, humble d'audace, tendre de solitude, Côte de Canoterie, Rue Hamel et Ferland, Des Remparts, Hôtel Louis XIV et par toutes les tavernes du Quartier latin; Saint-Pierre
ouvrait son oeil honnête, sur les mille visages d'une espèce d'univers féodal, au nickel impitoyable les nouvelles étaient: Saint-Pierre s'est remis à boire ou Saint-Pierre s'est remis à peindre. C'était faux. Il s'arrêtait souvent de boire. Les dernières nouvelles sont bonnes.

Cette même année, il a exposé à Montréal à la galerie L'Art vivant de Michel Champagne et au Café-Théâtre du Petit Champlain. Les critiques ont tenté de le cerner:

Jean Royer: "Ces personnages au visage blanc ou vert ou rouge, au regard comme un reproche ou comme un cri de mort, ils racontent les états d'âme du peintre. Ces personnages sont toujours Georges Saint-Pierre recommencé. Entre la tendresse et la douleur.

Claude Daigneault: "Son monde c'est celui des petites gens, des peinards, des tâcherons. C'est celui du pauvre englué dans son univers sans issue, celui de l'ivrogne prisonnier de lui-même. "

Claude Jasmin: "St-Pierre fait plutôt peintre du dimanche [malgré tout] nous sommes en présence d'un peintre généreux, peut-être complaisant ou paresseux, mais d'un vrai peintre qui n'a pas encore trouvé sa voie."  

Michel Champagne: "Il désire de toutes ses forces découvrir cette étincelle qui est au fond de lui. Cette étincelle qui tantôt couve, éclate, s'éteint, reparaît ou devient incendie, il veut la capter, la dompter avant qu'elle ne devienne brasier [... ]"  

Céline Chevalot: "Saint-Pierre notre peintre québécois"

L'année suivante, il a commencé des recherches sur les légendes canadiennes. Il voulait donner à son art le vrai motif du travail de l'artiste: "une ambition me hante: donner à l'art sa vraie raison d'être. Reconstruire le démoli l’abandonné." En l975, le Musée du Québec mit sur pied une vaste exposition sur les œuvres de Saint-Pierre dont la plupart des tableaux étaient tirés du folklore québécois. L'année suivante, il a publié Légende canadienne illustrée *. Cette exposition et ce livre sont l'œuvre centrale de Saint-Pierre, du moins ce qui fit sa renommée. Ces tableaux se distinguent de ses œuvres antérieures; Saint-Pierre a quitté la ville noire pour la campagne lumineuse.

* C'est en fait le 25 janvier 1975 que fut publié aux éditions Garneau le livre "Légendes canadiennes illustrées".

En effet, à partir de 1967, Saint-Pierre est incité à déserter la ville pour se réfugier à la campagne. Il se retrouvait dans un environnement propice à l'éclosion d'une œuvre magistrale, celle d'un grand peintre. Il s'est d'abord établi dans une vieille maison du Lac Beauport, par la suite à l'Île-aux-Grues et finalement à l'île d'Orléans. Un cancer du larynx minait déjà fortement sa santé. Le vieux fêtard s'assagit et sa peinture en est marquée puisque son œuvre est indissociable de sa vie personnelle. Deux événements majeurs se sont produits en 1971 et 1972: son mariage et la naissance de sa fille, Marie-Émilie. À leur tour, ils renchérissaient l'œuvre du peintre. Saint-Pierre a vécu jusqu'en 1982 dans la maison du vieux moulin de Deschambault après avoir quitté l'île d'Orléans en 1971.

Sa fille fut probablement le seul grand bonheur que connût Saint-Pierre. Quand on apprécie l'œuvre de celui-ci, on remarque immédiatement la distinction entre les peintures où apparaît Marie-Émilie et celles qui mettent en scène le reste du monde. Elle-même parle d'une histoire d'amour peu commune et extraordinaire dont les souvenirs lui rappellent non pas un peintre excessif, mais un père amoureux. Sa vie, romanesque à maints égards, ne s'est pas achevée sur une note joyeuse" ; elle a perpétué son chemin de traverse...

Saint-Pierre vécut longtemps entre sa maison et l'hôpital. Marie-Émilie raconte même que les infirmières étaient devenues pour elle une seconde famille. Un peu après que sa femme soit partie en voyage (1979-1981), abandonné à lui-même, affaibli et malade, il est tombé sous le joug d'un gourou: Miram. Ce dernier a pris ses affaires en charge, a envahi son quotidien, l'a incité à modifier son style et l'a mené à la ruine. Cela malgré les avertissements de sa fille et les critiques du journaliste Régis Tremblay (Régis Tremblay publia un article sur le type de personnage qui gérait maintenant les affaires de Saint-Pierre). À 12 ans, Marie-Émilie apprend la mort de son père, comme Georges, au même âge, apprenait celle de son père. Elle est confiée à l'orphelinat et à une famille d'accueil... comme lui, quarante-cinq ans plus tôt.

Le 23 février 1985, Le Soleil publie un tout petit article: " Le peintre québécois Georges St-Pierre est décédé hier au centre hospitalier de l'Université Laval à la suite d'une embolie pulmonaire. Grand ami du poète Gilles Vigneault, Saint-Pierre s'était fait connaître par ses nombreuses oeuvres illustrant les légendes québécoises. Âgé de 57 ans, M. Saint-Pierre souffrait depuis quelques années d'un cancer de la gorge. Il laisse dans le deuil une amie ainsi que sa fille Marie-Emilie. Il sera inhumé à Chicoutimi."

Georges Saint-Pierre dessine et peint des émotions souvent associées à la misère, mais qui, parfois, la transcendent. Le trait est enfantin, la forme est accomplie. L'œuvre lui est, somme toute, intimement liée. Elle fluctue selon les mouvements de sa vie. Elle est la falaise sur laquelle frappe la vague, elle est la puissance de l'érosion. L'œuvre est celle d'un vrai peintre : peintre consacré entièrement à son travail et investi d'une passion endiablée. Jamais, depuis ses débuts, lui est venue l'idée d'abandonner. Seule la mort met un terme à la création, mais inévitablement, l'œuvre s'enrichit du temps qui passe, qui laisse dans l'oubli l'accidentel pour ne conserver que l'essentiel. Celui qui se nommait, d'une part, "Joseph, Gérard, Georges, Antoine, Dessaint dit Saint-Pierre, comte de Bellevue et prince d'Aquitaine" se présentait, d'autre part, comme le "Seigneur des hautes montagnes là, où réside la lumière, c'est-à-dire la couleur". De sa main et de sa pensée, nous pouvons lire:

MA PEINTURE, C'EST MOI.

Structure d'une vie liée à la structure du monde, cette peinture s'est moi avec mes fautes la forme en est la pensée celle de mon existence avec toutes ses lacunes plus loin que la mort et encore plus loin que l'éternel.

The best biography of St-Pierre was published in the booklet "The event" in 1999,
the text of which is reproduced below.
Productions of the muse Clio.
ST-PIERRE LEGENDARY is the title.

St. Peter was mystical and he will be captioned. The regulars of the old capital and the survivors of the bohemian era of Quebec know the places haunted by its past ... Having disputed with the guardian of the heavens, the other Saint-Pierre, it is said that he is still roaming the city. Others say that in the heart of the suburbs, it is possible, very late at night, to see him wandering in search of himself. We know, however, and it is certain, that he is back, for a few weeks, inside the walls of the impasse of the two angels.
The unique work of Georges Saint-Pierre (1927-1985) was recognized for the first time by a critic of the newspaper Le Devoir, Lyse Nantais, in 1961: "It is an extremely interesting vision whose first quality is the vigor and the second, the refusal of all complacency, Saint-Pierre is undoubtedly a strong personality, not afraid to go to extremes, detestable on the plastic level, but reassuring by their very audacity. " She places the work as part of an artistic movement of the 1950s, misery. But Saint-Pierre does not want to be attached to any group. Nantais explains in his article: "the artist displays a certain indifference as to the various reactions inspired by his paintings. He does not want to engage in any group, does not believe in a particular way of expression and has a passion for his own adventure ". The painter is independent and self-taught, two qualities stimulated by rejection and contempt during the previous twelve years.
Originally from Chicoutimi, where he saw his father die at the age of twelve (1939), he left the region, from 1948 to 1958, to make short stays in the metropolis. He even tries to settle there. Saint-Pierre seeks to get in touch with the automatists; he dreams of meeting Borduas. The sources do not provide information on his attempts at attendance, but indicate that he never managed to integrate into the group that seemed, moreover, reject it. In the same way, he was rebuffed three times "by the School of Fine Arts of Montreal who considered him without talent or ... too brill. He took the opportunity to visit the bad taverns where he discovered his subjects. As well as meeting the people he loved and respected, despite the setbacks, Montreal allowed him to meet Paul Gagnon, who introduced him to painting, and Arthur Villeneuve.

Following these various experiences, he settled in Quebec City.
Quebec City was the city of great encounters. In three years, he explored several avenues before forging his unique style. Marco Labrecque, in a 1973 article of the Sun, describes the universe in which he gravitated upon his arrival: "It is the time of the Harlequin, a café where the alcohol was provided by the customers themselves, and the meetings are going well, on the Petit Champlain iron stairway: Fred Garon, Gilles Vigneault, Raoul Roy, Marie-Claire Blais, Christian Larsen, Réginald Martel, Claude Carette, Louis-Paul Hamel, Suzanne Paradis, François Lafortune and many others." It's the time of Bohemia that begins.
During the first two years of this period, he worked first on non-figurative automatism, then on human thought. He wanted to paint emotions. His work on non-figurative automatism culminated in an individual exhibition in 1959 about Jackson Pollock's studies at Palais Montcalm. Soon, he said he was tired of copying others and Roger Huard convinced him. To follow an old idea: to become the central character of his works. Thus, in 1961, Huard, owner of Galerie la Huchette, presented an exhibition of the paintings of Saint-Pierre. Lyse Nantais meets him, history and legends are staged.
From this exhibition, he begins to portray himself as a miserabilist, but has improved the term qualifier, by prefixing the term "subgrondation" to distinguish himself from any foreign movement. He detailed his style as follows: "the awareness of the daily life of" Father Marius "or" Popsy "by artists who express it ... the miserabilistic subgrondation is not a literary or artistic school, it is a state, a way of life, that of the little old men of the Latin Quarter, women leaning on their windows to talk and dirty children playing in the street. " The Journalist Claude Savoie pointed out that among the artists who practiced this style in 1963, we found the names of Pierre Bédard (poet), Denys Morisset, Suzanne Paradis, Gilles Vigneault, Marie-Claire Blais and Louis-Paul Hamel.

In 1962, an article, "This painting pushes people to commit suicide," appeared in the Petit Journal. The author reported that a painting by Georges Saint-Pierre, titled "The Suicide", was so distressing that two young women, on seeing it, had tried to put an end to their lives. The bohemian era, which stretches for Saint-Pierre until 1965, was one of deep affliction and distress, a disorder fueled and sustained by excessive alcoholism. Nevertheless, Saint-Pierre did not see himself completely unhappy. "In the winter of 1965, he was in the depths of his despairing image, living in a room without heat from which he came out to undergo a detox. Paintings of this period are, in most cases, a representation of the saddest human feelings.
At the end of his therapy, he met Michel Champagne, who became his first manager. The latter prevented him from selling his paintings for a few glasses of beer. Saint-Pierre embodied a model of productivity and allied himself with Pierre Cantin. A year later, he began drinking again and, in May 1966, Gilles Vigneault wrote about him the following poem:
Terrible beauty, humble with daring, tender of solitude, Coast of Canoterie, Rue Hamel and Ferland, Of the Ramparts, Hotel Louis XIV and by all the taverns of the Latin Quarter; Saint Pierre
opened his honest eye, on the thousand faces of a kind of feudal world, the pitiless nickel the news was: St. Peter went back to drinking or St. Peter began to paint again. It was wrong. He often stopped drinking. The latest news is good.
That same year, he exhibited in Montreal at the Galerie L'Art vivant by Michel Champagne and at the Café-Théâtre du Petit Champlain. Critics have tried to pin it down:
Jean Royer: "These characters with a white or green or red face, looking like a reproach or a cry of death, they tell the moods of the painter.These characters are always Georges Saint-Pierre recommenced.
Claude Daigneault: "His world is that of the little people, the painters, the job-seekers, the poor man stuck in his endless universe that of the drunkard prisoner of himself."

Claude Jasmin: "St-Pierre is rather a Sunday painter [despite everything] we are in the presence of a generous painter, perhaps complacent or lazy, but a real painter who has not yet found his way."
Michel Champagne: "He desires, with all his strength, to discover that spark which is at the bottom of him. This spark, which sometimes broods, bursts forth, dies out, reappears or becomes fire, it wants to capture it, to tame it before it becomes brazier [...] "
Céline Chevalot: "Saint-Pierre our Quebec painter"
The following year he began researching Claude Jasmin: "St-Pierre is rather a Sunday painter [despite everything] we are in the presence of a generous painter, perhaps complacent or lazy, but a real painter who has not yet found his way. "
Claude Jasmin: "St-Pierre is rather a Sunday painter [despite everything] we are in the presence of a generous painter, perhaps complacent or lazy, but a real painter who has not yet found his way."
Michel Champagne: "He desires, with all his strength, to discover that spark which is at the bottom of him.This spark, which sometimes broods, bursts forth, dies out, reappears or becomes fire, it wants to capture it, to tame it before it becomes brazier [...] "
Céline Chevalot: "Saint-Pierre our Quebec painter"
The following year, he began researching Canadian legends. He wanted to give his art the true motive of the artist's work: "an ambition haunts me: to give art its true raison d'être, to rebuild the demolished, the abandoned." In l975, the Musée du Québec set up a vast exhibition of the works of Saint-Pierre, most of whose paintings were drawn from Quebec folklore. The following year, he published Canadian Illustrated Caption *. This exhibition and this book are the central work of Saint-Pierre, at least what made his fame. These paintings are distinguished from his earlier works; St. Peter left the black city for the bright countryside.
* It was in fact January 25, 1975, that was published by Garneau the book "Illustrated Canadian Legends.”

Indeed, from 1967, Saint-Pierre is encouraged to desert the city to take refuge in the countryside. He found himself in an environment conducive to the emergence of a masterful work, that of a great painter. He first settled in an old house in Lac Beauport, then in Île-aux-Grues and finally in Île d'Orléans. A cancer of the larynx was already seriously undermining his health. The old party dweller and his painting are marked because his work is inseparable from his personal life. Two major events occurred in 1971 and 1972: her marriage and the birth of her daughter, Marie-Émilie. In their turn, they increased the painter's work. Saint-Pierre lived until 1982 in the house of the old mill Deschambault after leaving the island of Orleans in 1971.
His daughter was probably the only great happiness Saint-Pierre knew. When one appreciates the work of this one, one notices immediately the distinction between the paintings where Marie-Émilie appears and those which stage the rest of the world. She herself speaks of an uncommon and extraordinary love story whose memories remind her not of an excessive painter, but of a loving father. Her life, romantic in many respects, did not end on a happy note, "she continued on her way ...
Saint-Pierre lived for a long time between his house and the hospital. Marie-Émilie even says that nurses had become a second family for her. Shortly after his wife left on a trip (1979-1981), abandoned to himself, weakened and sick, he fell under the yoke of a guru: Miram. The latter took charge of his business, invaded his daily life, prompted him to change his style and led him to ruin. This despite the warnings of his daughter and the critics of journalist Régis Tremblay (Régis Tremblay published an article on the type of character who now managed the affairs of Saint-Pierre). At the age of 12, Marie-Émilie learned of her father's death, as Georges, at the same age, was learning that of his father. She is entrusted to the orphanage and a host family ... like him, forty-five years ago.

On February 23, 1985, Le Soleil published a very small article: "The Quebec painter Georges St-Pierre died yesterday at the University Hospital of Laval University following a pulmonary embolism. A great friend of the poet Gilles Vigneault, Saint- Pierre had become known for his many works illustrating Quebec legends. More than 57 years old, Mr. Saint-Pierre had been suffering from cancer of the throat for a few years, he is survived by a friend and his daughter Marie-Emilie, he will be buried in Chicoutimi. "
Georges Saint-Pierre draws and paints emotions often associated with misery, but sometimes transcends it. The line is childish, the form is accomplished. The work is, after all, intimately linked. She fluctuates according to the movements of her life. It is the cliff on which the wave strikes, it is the power of erosion. The work is that of a real painter: a painter dedicated entirely to his work and invested with a passionate passion. Never, since its inception, has the idea of ​​abandonment come to her. Only death puts an end to creation, but inevitably, the work is enriched by the passage of time, which leaves the accidental forgotten to keep only the essential. The one who called himself, on the one hand, "Joseph, Gerard, Georges, Antoine, Dessaint dit Saint-Pierre, Count of Bellevue and Prince of Aquitaine" presented himself, on the other hand, as the "Lord of high mountains there where lies the light, that is to say, the color .” With his hand and his thought, we can read:

MY PAINTING IS ME.
Structure of a life related to the structure of the world, this painting is me with my faults the form is the thought that of my existence with all its gaps farther than death and even further than the eternal.

Dictionnaire des artistes de l’objet d’art au Québec. (Https://artistesduquebec.ca/)

St-Pierre, Georges (1927-1985)
Autre nom: Saint-Pierre
Groupe
1979 - Galerie Art Sélect
1978 - Musée de Grondines
1976 - Musée de Grondines
1976 - Maison Vocelles, Québec
Solo:
1980 - Galerie Georges St-Pierre
1979 - Petite Galerie, St-Michel Bellechasse
1979 - Galerie Hébert Goudreault, Trois-Rivières
1978 - Galerie Charles Huot, Québec
Posthume:
2010 - Salle Albert-Rousseau, Québec, QC
Musées et collections
Grand Théâtre, Québec
Musée de Grondines
Musée du Québec, Québec
Musée Laurier
Société des Arts, Chicoutimi
Nombreuses collections privées
Distinctions et prix:
1965 - Concours artistique du Québec
1960 - Premier prix, Salon du Printemps, Arvida
1951 - Mention honorable, Salon du Printemps, Arvida
Guides et dictionnaires:
Guide Vallée 1989 p. 748
Guide Vallée 1993 p. 1012
Lemieux, Cote officielle p. 80
Lemieux, Artistes, 1974 p. 237 à 239
Trépanier, Jean, Cent peintres du Québec p. 182 et 183
Monographies
Robert, L’art actuel p. 76
Robert, L’art depuis 1940
Robert, La peinture au Québec p. 157

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